Bien sûr...
Bien sûr…
Bien sûr…
Tout est là encore pour nous donner envie, l’Oiseau qui adore
notre mélancolie, la poussière d’Or autour des nuages gris
et les arbres ténors qu’un doux chant vert frémit…
Bien sûr…
La Lune a des ailes pour étonner l’Instant et battre le rappel
en souvenir du Vent, souffleur d’aquarelles aux couleurs du Vivant
pour peindre un arc en ciel Dans le bleu de l’Elan…
Bien sûr…
Il y a la Douleur qui ne lâche pas prise, agrippée sur nos cœurs
que ses griffes incisent ! Sangsue de nos ferveurs, cette froide banquise
jalouse la chaleur de nos Amours exquises…
Bien sûr…
Tout ça n’a aucun sens, les mots font des grimaces, s’amusent en transe
sur le feu de la glace et puis ce vide immense et puis le temps qui passe
et la Mort qui cadence en nettoyant la place…
Bien sûr…
Le regard s’allume d’inutiles passions et le poids devient plume
en drôle d’ascension dans l’air qui s’enrhume et frissonne de raison,
coulant des enclumes sur nos fées papillon…
Bien sûr…
C’est beau, ce passage, dans le fond du murmure, quand naît de l’orage
son intime écriture, que l’on fait du courage une danse aventure !
Soyez prêts au Voyage ! C’est fou, ça c’est sûr !...