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Les mots d'O...

17 juin 2019

L’histoire…

L’histoire…

 

L’histoire commence dans le haut du Silence,

Dans un minuscule cocon d’une onde élixir,

Dans le pli de la Vague, Ô danseuse éternelle,

Reine sans partage de ce monde du Néant…

Des atomes de nacre se naissent et s’admirent

Dans un ballet de perles, dans un désert de gouttes

Ils valsent, s’effleurent, se caressent, se touchent,

Vibrent ensemble, s’embrassent et se fusionnent…

 

Ils tissent dans l’eau noire

Un être de Lumière

Bercé, insouciant, ballotté, flottant,

Il n’est, pour l’instant qu’un ballon

D’Amour pur, tout rond, tout rond !

Il se dessine un corps pour aller de l’avant,

Il habille l’Espace et fabrique le Temps,

Il entend la cadence, lancinante, hésitante

Le rythme de son sang, furieux et obsédant…

Il attrape des saveurs, des odeurs et des sons,

Il écoute les cris, les rires et les pleurs

Des sirènes aimantes dansant autour de lui,

Il boit les sensations de ce songe aquatique

Aux vapeurs ouatées, aux volutes sans fin,

Il vit son voyage dans le Bleu éphémère

Et rêve d’un univers en bulles de miel...

 

Il ne le sait pas encore,

Son cœur est si fragile dans ce fol Océan

Qui le houle et l’emporte, obstiné et bruyant,

Il ne le sait pas encore

Mais c’est là que commence

La ronde des tourments qui tangue

Doucement entre deux bons moments,

Il ne le sait pas encore,

Mais il sent déjà qu’il y a un dehors

Qui s’installe, sournois,

Dans le bas du Silence…

 

Il s’assied alors face à la Porte,

Guette les prémices du Vent en suçant son pouce

Et attend patiemment

La fin de l’histoire…

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26 mai 2019

Bien sûr...

Bien sûr…

 

Bien sûr…

Tout est là encore pour nous donner envie, l’Oiseau qui adore

notre mélancolie,  la poussière d’Or  autour des nuages gris

et les arbres ténors qu’un doux chant vert frémit…

 

Bien sûr…

 La Lune a des ailes pour étonner l’Instant et battre le rappel

en souvenir du Vent, souffleur d’aquarelles aux couleurs du Vivant

pour peindre un arc en ciel Dans le bleu de l’Elan…

 

Bien sûr…

Il y a la Douleur qui ne lâche pas prise, agrippée sur nos cœurs

que ses griffes incisent ! Sangsue de nos ferveurs, cette froide banquise

jalouse la chaleur de nos Amours exquises…

 

Bien sûr…

Tout ça n’a aucun sens, les mots font des grimaces, s’amusent en transe

sur le feu de la glace et puis ce vide immense et puis le temps qui passe

 et la Mort qui cadence en nettoyant la place…

 

Bien sûr…

Le regard s’allume d’inutiles passions et le poids devient plume

en drôle d’ascension dans l’air qui s’enrhume et frissonne de raison,

coulant des enclumes sur nos fées papillon…

 

Bien sûr…

C’est beau, ce passage,  dans le fond du murmure, quand naît de l’orage

son intime écriture, que l’on fait du courage une danse aventure !  

Soyez prêts au Voyage ! C’est fou, ça c’est sûr !...

 

 

 

24 mai 2019

Fraction

Fraction

 

Un vieux monsieur très beau avec des cheveux blancs

Le regard fasciné de déserts et de vents

Comme un astre debout dans les ocres couchants

Et les nuages bleu gris lascifs  insolents

 

Il contemple…

 

Les lueurs chaudes nues du soleil impudent

Ombres ballerines sur le sable Océan

Presqu’encore mouillé de ses vagues d’antan

Berceaux de souvenirs aux sourires du Temps

 

Il pense…

 

Amours passées perdues et toujours là pourtant

Dressées dans le Silence et son parfum brûlant

Machine mémoire aux murmures lancinants

Découpant net sa vie en tranches d’ouragan

 

Il touche…

 

Mains ridées appelant l’Etoile firmament

Cieux illuminés d'Or par l’éclair fulgurant

Pourpre noir acéré d’Amour pur bouillonnant

Coulant à l’Infini dans un fleuve d’argent

 

Il rêve…

 

Crépuscule aveugle Requiem d’un  jour blanc

Fondant déjà là bas dans le feu et le sang

Rivages esquissés clapots et battements

Son âme libérée dans l’air époustouflant

 

Il part…

 

Pour l'ami Daniel, parti préparer "La bicyclette"…

19 mai 2019

Il y a des nuits comme ça…

Il y a des nuits comme ça…

 

Il y a des nuits comme ça,

          Les rimes s’écrivent à l’encre de nos peaux,

                    Qui s’arquent et se hument d’odeurs pulsatiles,

                              Remplissant notre alcôve de vapeurs tactiles,

                                       De sourires soupir aux frissons adagio…

 

Il y a des nuits comme ça,

          Ma main saisit et boit la source de ta gorge

                    Quand ton corps s'ondule pour inonder mon cœur,

                              Que ta bouche se livre, avide de liqueurs,

                                       J’entends le souffle fou de ce lien qui se forge…

 

Il y a des nuits comme ça,

          Un lit rouge Océan nous berce et nous divague

                    Dans la houle sucrée de ton fleuve épicentre,

                              Grandit ma Puissance dans le flux de ton ventre

                                       Et nous plongeons alors dans le feu de la Vague…

 

Il y a des nuits comme ça,

          Où le ciel s’arrondit des gouttes de tes seins

                    Ma comète s’excite en exhibant sa queue,

                              Dressée, aimantée par le fluide de tes yeux

                                       Qui palpite ta langue et le creux de tes reins…

 

Il y a des nuits comme ça,

          Où l’Instant est si beau que le Temps capitule

                    Sur nos têtes brillent des rivières de Lune

                              Qui coulent, limpides sur nos âmes lagune

                                       Irradiées par l’éclair d’un Amour funambule…

 

Il y a des nuits comme ça,

Il y a des nuits…

Comme ça…

 

 

13 mai 2019

Apnée

Apnée

 

          Un jour que je voulais atteindre mes limites je me suis retrouvé dans l'impossible chemin des forêts noires et sombres que je parcourais les pieds nus cherchant les clairières cachées où les lumières aveuglent les désirs ancestraux et quand je suivais les mélodies rieuses les ballades des violons les trompettes de toutes les violences que les arbres si hauts les chênes centenaires venaient donner à l'ombre d'autres noirceurs encore je fus alors surpris de voir sous mes pieds les grottes magiques qui font que nous croyons toujours à l'inconsciente nature des fleuves de nos maux dans les intenses torpeurs de nos journées si chaudes il était bon alors de se désaltérer aux ruisseaux aux torrents des montagnes en carton quand mes yeux sont rougis et que mes mains se tremblent le temps me parait long et les minutes les secondes s'échangent et changent en heure de limpides trésors faut il boire à la source pour que l’écume sauvage glisse sur nos habits je ne crois pas du tout que mes pensées se fondent dans les ciels éclairants et les étoiles filantes mais vois tu les oiseaux s'envolent et il ne reste jamais que les plumes des mouettes qui recouvrent les plages et les rochers couverts des algues alors glissantes comme on glisse sur les vagues quand l'été nous revient dans les chaleurs des corps le sable se colle encore et s'incruste sur les sillons de vie quand nos peaux ont dessiné des vers luisants sur le feu de tes seins faisant du toboggan jusqu’au creux de tes reins et quand par peur de vieillir les cheveux bruns et blonds flottent au vent léger…

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30 avril 2019

Ballade d'Etoiles

Ballade d’Etoiles

 

 

Lune Etoile, qui dans le Noir, veillez

De votre halo sur vals et montagnes,

Blonde croissant ou rousse pleine ambrée,

Ecoutez nos dits, courant sous nos crânes…

Voyez nos frissons dans le ciel monter

En geyser d’argent, en quête divine

Et si, notre élan sur vos mers, sentez,

Que valse de mots vous charme et taquine…

Ô, Douce lueur, chaleur de nos vies,

Faîtes couler Sens sur nos coeurs Folie

≈≈≈

Belle Etoile, qui dans la Nuit, brûlez

Furie sacrée, par votre feu, saisie

Si, en merci les Hommes, avez

Gardez souvenir de nos voeux transis…

Nous sommes nombreux à tendre le cou

Vers le ciel sans fin, vos éclairs, guetter

Et espérer, en priant à genoux

Pour pluie de larmes lave nos péchés…

Ô, Enfants purs, dans nos têtes, blottis,

Faîtes couler Sens sur nos coeurs Folie

≈≈≈

Dame Etoile, qui sur nos sangs, régnez,

Sujets de vos chants en vapeur de nacre

Chevaliers servant par Vous, fascinés,

Adoubez l'encre qui grave et vous sacre…

Prenez bien le temps d'ouïr nos louanges,

Emplis de Douleur et cris d’espérance

Et si, morts occis, point ne vous dérangent,

Des crimes commis, pardonnez l’offense…

Ô, Reine d’Or, entre toutes, bénie

Faîtes couler Sens sur nos coeurs Folie

≈≈≈

Muse Etoile, qui dans nos yeux, brillez,

Guidant le poète, âme foudroyée

D’anges Passion, soyez remerciée…

Ô, Fluide regard, d’Amour nourri,

Faîtes couler Sens sur nos coeurs Folie

 A François Villon

24 avril 2019

Murmure

Murmure

 

Une fourmi s’étire

          Dans le soleil levant,

                    Tentacule l’air brun

                              Qui s’enfuit en courant…

Ses antennes taquinent

          Des îles sous le Vent,

                    Captent, guident et mènent

                              La vision de l’Instant…

Elle poudroie le Murmure

          De l’infini mouvement,

                    Observe et habille

                              Les arbres frissonnants…

Sculpteurs de lumières

          Pour nuages insouciants,

                    Engloutis par des ombres

                              Au regard indolent…

Elle pense à sa Reine,

          Elle pense à ses enfants

                    Partis déjà encore

                              Dans le flux du Néant…

Cueillir des coquelicots

          Timides rouge sang

                    Et des herbes folles

                              Dans l’amour des volcans…

Elle trottine et se fige

          Dans le fier ouragan,

                    Ses pattes à peine effleurent

                              La douceur du Moment...

Elle touche le Ciel gris,

          Change le cours du Temps

                    Et fait de ma Douleur

                              Un spectre vieillissant…

 

 

14 avril 2019

S'asseoir...

S’asseoir…

 

S’asseoir sur un banc de sirènes en partance

Ranger ses souvenirs dans un trou de mémoire

Plonger dans les reflets de la Lune miroir

Surfer sur le fluide de son âme en vacances…

 

Aller poser son cœur dans un Amour vaisseau

Allumer son regard au briquet de ses yeux

Sentir son cou frémir en caresses de feu

Voyager des Enfers aux berges de sa peau…

 

Joindre ses mains usées par le fer et le cuir

Ecrire les mots doux que l’on ne sait plus dire

Mettre des étoiles dans la ronde du Temps…

 

Respirer le vent fou du bruissement des ailes

Se dire, qu’après tout, parfois la Vie est belle

Saisir l’Eternité dans le creux de l’Instant…

 

 

3 avril 2019

Encor...

Encor…

 

J’ai pris un courant d’air dans le vol de l'Oiseau,

Et puis un bout du ciel qui m’attendait là-haut…

 

J’ai prié un brin d’herbe amoureux d’une fleur,

De polliniser l’air de divines torpeurs…

 

J’ai pris un fil d’acier pour percer le Secret

d' une Vie sans pitié, inutile et sacrée…

 

J’ai prié mon ego et sa sotte assurance

D’arrêter le moteur, d'écouter le Silence…

 

J’ai pris mon fol amour dans des bras de Lumière,

Touché l’odeur du Vent dans le sein du Tonnerre…

 

J’ai prié l’Océan de me mettre en attente,

De bercer ma sirène d’une onde patiente…

 

J’ai pris un sourire dans la malle indigo,

Souvenir aquarelle du goût de ta peau…

 

J’ai prié les Seigneurs,  j’ai donné mon émoi

Et toute ma Douleur pour que les arbres voient…

 

J’ai pris dans mon regard la détresse des Hommes

Et offert dans le noir un poème aux fantômes…

 

J’ai prié le matin pour que mon règne arrive

Et attendu le soir que la Lune m’enivre…

 

J’ai pris des ascenseurs dans les vers de Rimbaud,

Allumé des fusées dans la valse des mots…

 

J’ai prié les mains jointes, mon âme dedans :

Mais dîtes-moi pourquoi et puis surtout comment…

 

J’ai pris le lit du Temps pour faire une rivière,

Sentir mon corps courir dans l’Infini des pierres…

 

J’ai prié un temps fou pour oublier je t’aime

Et mon cœur brûle encor dans le feu du diadème...

 

25 mars 2019

Promenade...

Promenade…

 

 

J’ai allongé mon corps sur le transat en bois,

Laissé ma peau danser sur un air de soleil

J’ai écouté le vent me glisser à l’oreille

D’abandonner ici les odeurs du fracas…

 

J’ai entendu les mots préparer les bagages

Dans un monde baigné d’insolentes couleurs,

Infrarouge insensé au rythme de mon cœur,

Tambour mauve têtu marquant le décollage…

 

J’ai enfermé le Temps dans un flacon de verre,

Balancé les remords et les morts suppliants,

J’ai senti mes ailes dans l’hommage vibrant

S’ouvrir en offrande pour saluer la Terre…

 

J’ai posé des oiseaux sur le bord des nuages,

Dessiné dans le ciel des effluves joyeuses,

J’ai jeté un oeil fou dans l’éther vaporeuse,

Regard cyclope de ma vision Voyage…

 

J’ai ouvert l’Océan d’un geste de la main,

Regardé ses enfants grandir et s'évanouir,

J’ai repeint ma mémoire en saveur de sourires,

Jouant dans l’onde bleue, 37°2 le matin…

 

Et le Rêve a fabriqué un vaisseau de jade

Pour mon âme émue dans l’Atome solitaire,

Nourrie du feu sacré de nos Amours Lumière

Eternisant l’Instant de cette promenade…

 

 

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