Calendrier automatique
Le ciel est gris souris,
Souris ! Le ciel est gris
Et puis bleu…
Et puis blanc…
Matin métallique
Le Ciel est une arme blanche
L’atmosphère s’effile comme une lame !
Un instant d’acier découpe l’Etrange
En tranche de Vie, en verre de jus d’orange
En transe, en transe…
Mon cœur est en émeute, mon corps se barricade
Ma tête bat la chamade, j’entends périr la meute
Silence des oiseaux de paradis
Trace de tes yeux d’amande
Evanouie, perdue
Vent dur insolent, presque mort
Pierre posée là
Et puis partie demain...
Encore, encore…
Solitude devoir, évidence mémoire
Plein la gueule, plein la gueule…
Les longues terrasses glissent
Bois tendu dans les herbes pétrifiées
Attendent elles qu’un baiser du soleil vienne rallumer leur peau ?
No so, no so…
Où est donc passée la belle au bois dormant ?
Qu’est-il advenu du beau chevalier blanc ?
Solide semble possible
Liquide est poésible
De la poudre à canon, de la chair de fée
Mélanger les couleurs en mille crayons
Entendre la pluie insomniaque dans la nuit de Paname
Ecrire des chapeaux claque en sourire de larmes
Sentir l’Etoile salée tremper sa baguette
Dans le café noir secret d’un amour sucré
Voir les nids d’hirondelles dans des lieux impossibles
Hors temps, hors d’atteinte…
Le flipper de mon passé dans le bar d’à côté,
Les seins de la patronne passant la serpillière
Les volutes bleues Gitane dans le bruit de la bière
Et la moto garée devant pour qu’elle brille au soleil…
Nous y voilà donc sur le tapis roulant
Couinant, ahanant sous le poids des valises…
Regard sur le voisin qui louche sur la voisine,
Sourires et Mots et Floufff,
Une famille agrandit le désordre des choses
Regard sur mes morts, soulagés et béants
Partis sur la Lune, lovés dans les cratères
Jouant à la marelle avec mes souvenirs…
Regard sur mes mains au pouvoir divin
La Grâce m’envahit comme une crise de foi
Oui, Oui ! En vérité, je vous le dis :
Ne faut-il pas être Dieu pour écrire ces conneries ?...
Le ciel est gris souris,
Souris ! Le ciel est gris
Et puis bleu…
Et puis blanc…